La cognition dépend de l’interaction complexe de différentes régions du cerveau et est souvent altérée en présence de #schizophrénie. Les stratégies de traitement permettant d’améliorer la cognition favorisent aussi le fonctionnement et la qualité de vie. Parmi ces stratégies figurent la promotion de saines habitudes de vie, le recours à un antipsychotique de 2e génération, la remédiation cognitive et l’activité physique aérobie, a expliqué le Pr Christoph Correll, Berlin, Allemagne et New York, É.-U., dans le cadre de l’EPA 2022.
Les troubles cognitifs sont répandus chez les patients atteints de schizophrénie
Les troubles cognitifs ont un impact sur tous les aspects du fonctionnement et la qualité de vie
Un grand nombre de patients atteints de schizophrénie ont des troubles cognitifs1, lesquels ont un impact sur tous les aspects du fonctionnement2 et la qualité de vie3. Par conséquent, les psychiatres devraient aborder de manière plus ciblée le traitement des troubles cognitifs dans la prise en charge de la schizophrénie, affirme le Pr Correll.
L’atteinte cognitive peut toucher les fonctions suivantes : apprentissage et rétention d’informations, organisation, planification et résolution de problèmes, juste perception de l’environnement, compréhension et utilisation du langage, traitement de nouvelles informations, et fixation, maintien et transfert de l’attention4,5.
Stratégies d’amélioration de la cognition
Les améliorations ciblées du système nerveux qui favorisent la cognition devraient se traduire par un meilleur fonctionnement social
La cognition dépend de l’interaction complexe de différentes régions du cerveau3, explique le Pr Correll, le terme « schizophrénie » désignant la présence d’un « schisme » entre les différents réseaux cognitifs, comportementaux et affectifs du cerveau.
Selon le modèle de la hiérarchie translationnelle des effets des thérapies cognitives, en présence d’une maladie mentale, les améliorations ciblées du système nerveux (p. ex. efficacité du traitement de l’information) qui favorisent la cognition devraient se traduire par un meilleur fonctionnement social (p. ex. au travail et dans les relations interpersonnelles)6, note le Pr Correll.
La maîtrise des symptômes positifs de la schizophrénie par un antipsychotique, particulièrement un antipsychotique de 2e génération, permet d’améliorer la cognition
Les stratégies permettant d’améliorer la cognition comprennent :
- La promotion de saines habitudes de vie – le syndrome métabolique, le diabète et l’hypertension sont associés de manière significative à une atteinte cognitive générale chez le patient atteint de schizophrénie7
- La maîtrise des symptômes positifs de la schizophrénie par un antipsychotique, particulièrement un antipsychotique de 2e génération8,9
- La remédiation cognitive — intervention comportementale axée sur l’apprentissage et permettant d’améliorer les processus cognitifs, surtout lorsqu’elle est prise en charge par un thérapeute expérimenté, et intégrée à une démarche de réadaptation psychosociale10
- L’activité physique aérobie11
Les antipsychotiques de 2e génération, la remédiation cognitive et l’activité physique aérobie permettent d’améliorer la cognition, l’ampleur de l’effet étant comparable, mais faible
L’ampleur de l’effet des antipsychotiques de 2e génération9, de la remédiation cognitive12 et de l’activité physique aérobie11 quant à l’amélioration de la cognition sont comparables, mais faibles, ajoute le Pr Correll. Des recherches plus poussées devront être effectuées afin de déterminer si l’association de ces approches thérapeutiques pourrait conduire à un effet additif.
Les faits saillants du symposium rapportés par nos correspondants se veulent une représentation juste du contenu scientifique présenté. Les opinions et les points de vue exprimés sur cette page ne reflètent pas forcément ceux de Lundbeck.